Le gouvernement me surveille-t-il (oui, découvrez comment protéger votre vie privée)?

Pourquoi le gouvernement nous espionne-t-il ?

Bon, commençons par le commencement. Si vous n’êtes pas un espion étranger et que vous ne participez à aucune activité illégale, pourquoi le gouvernement vous surveillerait-il ?

Pour répondre à cette question, nous allons définir la surveillance gouvernementale et expliquer les raisons les plus courantes pour lesquelles les autorités peuvent espionner les internautes.

Qu’est-ce que la surveillance gouvernementale ?

La surveillance gouvernementale est la collecte d’informations personnelles sur des individus ou des groupes d’individus. Elle est généralement effectuée par des autorités spécifiques, telles que la National Security Agency (NSA), la Central Intelligence Agency (CIA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI). La surveillance massive est courante dans de nombreuses régions du monde, y compris dans les démocraties occidentales comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et les pays de l’UE.

Les gouvernements utilisent diverses méthodes et technologies pour surveiller les citoyens en ligne, et ce pour plusieurs raisons. Examinons les plus répandues.

Principales raisons de la surveillance gouvernementale

1. Pour la plupart des autorités qui collectent des quantités massives de données sur les utilisateurs, telles que la NSA et la CIA, la surveillance de masse se justifie comme une mesure contre les attaques terroristes potentielles et d’autres menaces nationales. Mais dans de nombreux cas, les gouvernements vont encore plus loin, rendant les gens inquiets pour leur vie privée numérique. Selon une enquête de Pew Research, 66% des Américains pensent que le gouvernement recueille trop de données sur leurs activités en ligne.
2. Pour contrôler le comportement en ligne et appliquer la censure. La plupart des détracteurs de la surveillance gouvernementale s’accordent à dire que les autorités recueillent des informations sur les utilisateurs d’Internet sans raison valable. De plus, elles collectent potentiellement ces données sans le consentement des utilisateurs, violant ainsi leurs droits. De plus, dans certains pays, la surveillance d’Internet est devenue une partie intégrante des politiques locales. Elle soutient l’idée d’un contrôle total de l’internet, ce qui se traduit par une censure en ligne stricte appliquée dans de nombreuses régions, notamment la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, les Émirats arabes unis, la Russie, et bien d’autres encore.

Les théories du complot mises à part, il existe de nombreux cas où le gouvernement a dépassé les bornes, ce qui a donné lieu à des scandales de surveillance qui ont secoué le monde. Passons en revue les exemples les plus connus.

Exemples réels de surveillance gouvernementale

Voici quelques cas célèbres de surveillance gouvernementale révélée au public.

 ⚡ Fuite sur la surveillance de la NSA, 1971. Perry Fellwock, un ancien analyste de la NSA, a été le tout premier lanceur d’alerte à révéler au monde l’existence de la NSA et ses activités de surveillance globale. Il a accordé une longue interview au magazine Ramparts, faisant la lumière sur l’espionnage potentiellement illégal des citoyens américains par le gouvernement des États-Unis. Mais à l’époque, peu de gens l’ont cru.

⚡ Surveillance gouvernementale des téléphones portables, 2005-2006. Le New York Times et The Guardian ont rapporté que l’administration de George W. Bush collectait les relevés téléphoniques des Verizon, AT&T, et des clients de BellSouth sans décision de justice. L’une des principales raisons était la tentative de repérer les numéros liés à Al-Qaida.

⚡ Un système de surveillance en pleine expansion, 2010. Le Washington Post a rapporté que la NSA et d’autres organisations gouvernementales américaines (y compris des entrepreneurs et des agences privées) collectaient près de 1,7 million de courriels et d’appels téléphoniques chaque jour. De plus, les bases de données ont pris une telle ampleur que les autorités pouvaient à peine les gérer.

⚡ Exposition d’un fichier classifié de la NSA, 2014. Peut-être, le plus célèbre scandale de surveillance gouvernementale a éclaté lorsque Edward Snowden, un ancien analyste de la CIA, a divulgué un fichier secret de la NSA au public. Ce dossier contenait des informations sur la portée réelle du programme de surveillance de l’agence. En particulier, selon ce document, la NSA a collecté environ 20 téraoctets de métadonnées clients chaque minute. Il s’agissait d’informations provenant de Google, Facebook, Apple et d’autres géants de la technologie. Les détails opérationnels étaient également liés aux membres de l’alliance Five Eyes et à d’autres partenaires du gouvernement américain.

⚡ Le gouvernement britannique impliqué dans le programme de surveillance de la NSA, 2015. La fuite de Snowden était liée non seulement aux autorités américaines, mais aussi aux gouvernements d’autres pays. Il est apparu clairement que le GCHQ (Communication Headquarters of the UK government) coopérait avec la NSA dans ses programmes. Ils géraient Tempora – un système de surveillance géant – pour collecter et traiter des quantités massives d’informations.

Vous connaissez maintenant le contexte réel des activités de surveillance du gouvernement. Examinons maintenant de plus près les données que les autorités collectent sur les utilisateurs d’Internet et voyons comment elles peuvent utiliser ces informations.

Que peut apprendre le gouvernement à partir de vos métadonnées ?

Les métadonnées sont de petits éléments d’information associés à toutes vos activités numériques (les fichiers que vous partagez, les messages que vous envoyez, les requêtes Google, les courriels, appels téléphoniques, et ainsi de suite). En général, ces données ne disent pas grand-chose sur vous. Mais lorsqu’elles sont collectées régulièrement et systématiquement, elles peuvent aider les autorités à développer des schémas, à les analyser et à créer un profil d’une précision effrayante de votre comportement en ligne.

Pour être plus précis, voici ce que la collecte de métadonnées numériques par les autorités peut révéler à votre sujet :

• Les lieux que vous visitez le plus souvent
• Vos principaux intérêts et préférences
• Vos relations avec d’autres personnes
• La fréquence et la durée de vos appels
• Vos canaux de communication préférés (comme les services de messagerie, les applications de messagerie, et les plateformes de médias sociaux).

Malheureusement, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Étant donné que la plupart des aspects de notre vie sont numérisés (et avec l’essor de l’IA à l’esprit, bien sûr), nous pouvons supposer que le gouvernement sera en mesure d’en apprendre beaucoup plus dans les années à venir.

Mais pour l’instant, examinons les méthodes les plus courantes que les autorités utilisent déjà pour collecter des données sur nous.

Comment le gouvernement vous surveille-t-il ?

Voici les méthodes et techniques les plus courantes que le gouvernement peut utiliser pour recueillir et analyser des informations sur vos activités en ligne (spoiler : la plupart d’entre elles sont liées à l’intelligence artificielle et aux médias sociaux).

Surveillance de masse basée sur l’IA

Étant donné que vos Instagram, TikTok, Facebook, X (Twitter) et autres profils de médias sociaux sont ouverts au public, il n’y a rien d’illégal à collecter vos informations à partir de ces derniers. Mais le plus intéressant (ou plutôt inquiétant) est la manière dont les autorités traitent ces données.

Selon plusieurs études (y compris celles basées sur les fichiers divulgués par Snowden), les experts s’accordent à dire que le gouvernement utilise de puissants outils basés sur l’IA pour analyser les métadonnées collectées sur les médias sociaux. Ces programmes de surveillance de masse impliquent des logiciels avancés qui aident les fonctionnaires à faire des hypothèses sur les aspects suivants de votre vie numérique :

• vos relations avec d’autres utilisateurs de médias sociaux
• La signification du contenu de vos messages sur les médias sociaux
• Vos lieux de résidence passés et actuels
• Votre sexe, votre religion, votre orientation sexuelle, vos opinions politiques, etc.

Médias sociaux et reconnaissance faciale

Parmi toutes les méthodes de surveillance des utilisateurs sur les médias sociaux, la reconnaissance faciale est l’une des techniques les plus sophistiquées (et aussi les plus préoccupantes). Des outils d’IA peuvent analyser les photos que vous partagez sur des réseaux sociaux comme Meta (Facebook) et Instagram pour aider la police et d’autres autorités à reconnaître les visages des personnes.

La police américaine a notamment utilisé la reconnaissance faciale en 2021 pour son enquête criminelle. La même technologie a également été utilisée par le gouvernement australien afin de contrôler l’exécution des règles liées à la pandémie COVID-19.

Les géants de la technologie

Bien sûr, les grandes entreprises comme Google, Meta et Apple en savent beaucoup sur nous. En fait, ils collectent probablement encore plus de données que le gouvernement lui-même ! Leur objectif est cependant différent – le plus souvent, les géants de la technologie le font à des fins de marketing.

Mais il y a un autre problème : le gouvernement peut demander à une entreprise de partager certaines informations personnelles de ses clients. Et comme toute plateforme numérique est censée se conformer aux lois locales, elle le fera probablement (pas toujours, bien sûr – en fait,  Google a expliqué son approche du partage des informations sur les clients lorsque le gouvernement le lui a demandé en 2013).

Fournisseurs d’accès à Internet

Un autre intermédiaire potentiel entre vos activités en ligne et la surveillance gouvernementale est votre fournisseur d’accès à Internet (FAI). Les demandes adressées par les autorités à des fournisseurs d’accès à Internet tels que Verizon et AT&T sont également assez fréquentes. Ainsi, en plus de vendre vos informations personnelles pour gagner de l’argent, un fournisseur d’accès peut les communiquer à la police ou au FBI.

Que sait votre fournisseur d’accès à Internet à votre sujet ? Eh bien, c’est à peu près tout, y compris votre historique de navigation, vos recherches sur Google et même les messages que vous envoyez et recevez (lisez notre article de blog récent sur ce sujet pour en savoir plus).

Surveillance légale

Enfin, le gouvernement peut élaborer des lois et des règlements spécifiques lui permettant de mettre en œuvre des programmes de surveillance tout à fait légaux sans même se cacher. Mais il est très peu probable que cela se produise dans les pays démocratiques appliquant des règles strictes en matière de protection de la vie privée numérique (comme le GDPR dans les pays de l’Union européenne et le CCPA aux États-Unis). Mais si vous vivez dans un pays doté d’un gouvernement autoritaire ou totalitaire, cela pourrait être le cas.

Maintenant que vous savez comment le gouvernement peut vous espionner, vous vous demandez probablement si vous pouvez faire quelque chose pour garder vos données pour vous. Heureusement, il existe quelques moyens de renforcer votre vie privée numérique et de prévenir une surveillance indésirable.

Comment éviter la surveillance gouvernementale indésirable

Voici les moyens les plus efficaces d’empêcher le gouvernement de vous surveiller en ligne et de collecter des quantités massives de données liées à vos activités sur Internet.

Ne partagez pas trop vos informations personnelles sur les médias sociaux

Vous vous souvenez de cette puissante IA capable de collecter et d’analyser des métadonnées en fonction de votre activité sur les médias sociaux ? Eh bien, si vous n’aviez pas votre profil sur Facebook, Instagram et LinkedIn, il n’y aurait pas de données à traiter. Mais si la suppression de tous vos comptes de médias sociaux est une décision trop radicale pour vous, faites de votre mieux pour garder vos informations sensibles pour vous. Évitez de publier quoi que ce soit de potentiellement sensible sur vos médias sociaux (cela s’applique aux textes, photos et vidéos que vous partagez).

Ne communiquez pas de données sensibles en ligne

Si vous vivez dans un pays où la censure gouvernementale est stricte (consultez la liste des régions où la liberté d’Internet est faible ici), évitez de transmettre des informations sensibles par l’intermédiaire d’Internet. Et si vous êtes journaliste, militant des droits de l’homme ou dénonciateur, veillez à utiliser des canaux de communication sécurisés et chiffrés. Dans le cas contraire, vos informations personnelles pourraient être suivies par le gouvernement, ce qui pourrait entraîner des problèmes juridiques.

Restez à l’écart des applications et des liens douteux

Des applications tierces non vérifiées peuvent sembler contenir des logiciels malveillants ou des logiciels espions destinés à voler vos données personnelles. Et ceux qui se cachent derrière ces programmes louches sont souvent liés au gouvernement. Si vous installez une telle application sur votre appareil, elle peut même permettre à quelqu’un d’obtenir un accès non autorisé à votre système.

Une autre mesure de sécurité cruciale consiste à rester à l’écart des liens suspects cachés dans des publicités, des courriels et des bannières de sites Web qui semblent légitimes. Si vous cliquez sur un tel lien, vous serez redirigé vers un site web malveillant qui cherche à compromettre votre vie privée (découvrez d’autres conseils pour éviter les attaques par hameçonnage ici).

Utilisez un gestionnaire de mots de passe

Bien que le gouvernement puisse utiliser les mêmes technologies que les pirates pour déchiffrer vos mots de passe et accéder à vos informations personnelles, cela sera beaucoup plus difficile si vous les conservez dans un endroit sûr. C’est pourquoi il est fortement recommandé d’utiliser un gestionnaire de mots de passe fiable, tel que LastPass, MacPass ou Keeper. Avec son aide, vous pouvez non seulement garder vos informations d’identification à l’abri des regards indiscrets, mais aussi créer des mots de passe forts et uniques pour tous vos comptes.

Essayez un VPN

Si vous craignez que le gouvernement et d’autres tiers vous surveillent, un réseau privé virtuel (VPN) est un outil indispensable dans votre kit de sécurité numérique. Il cache votre véritable adresse IP, en faisant transiter tout votre trafic Internet par un tunnel crypté spécifique. De cette manière, toutes vos données sont transformées en texte illisible. Ainsi, même si un fouineur parvient à y accéder, il ne pourra pas déchiffrer vos messages, vos courriels et vos requêtes de recherche.

De plus, un service VPN puissant comme VeePN offre un grand nombre d’avantages importants en matière de confidentialité et de sécurité en ligne, dont les suivants :

• NetGuard est une solide solution de surveillance qui repère les menaces potentielles, bloque les pop-ups indésirables et détecte les sites web infectés.
• Kill Switch interrompt votre connexion Internet lorsque votre VPN est en panne pour éviter les fuites potentielles.
• La protection contre les fuites IP et DNS empêche l’exposition non désirée de vos détails de connexion.
• Double VPN vous permet de réacheminer votre trafic via deux serveurs VPN distants au lieu d’un seul pour une confidentialité ultime.
• L’antivirus vous permet de scanner vos appareils Windows et Android pour détecter les virus potentiels, les programmes malveillants et les logiciels malveillants.

VeePN est un fournisseur de services VPN réputé qui suit une politique stricte No Logs policy. Cela signifie que nous ne collectons pas, ne traitons pas et ne vendons pas vos données privées à des tiers, qu’il s’agisse d’une agence de marketing ou d’une autorité gouvernementale.

Avis de non-responsabilité : VeePN est un service VPN qui n’est pas destiné à être utilisé pour commettre des actes illégaux. N’oubliez pas de vérifier s’il existe des restrictions dans votre pays avant de faire quoi que ce soit de potentiellement douteux. Sachez que si une action est illégale sans l’utilisation d’un VPN, elle le sera également avec son utilisation.

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Écrit par VeePN Research Lab VeePN Research Lab is dedicated to provide you latest posts about internet security and privacy.

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